lundi 20 juillet 2015

Premier soutien-gorge... pour jeune fille !

Bien sûr, je ne pouvais pas y couper... Ma grande fille m'a demandé de lui coudre son premier soutien-gorge ! Finies les petites brassières, elle veut de vrais soutien-gorge comme les grandes ! 

Pas de moulage possible cette fois-ci : je n'ai pas de mannequin adapté à sa taille. Heureusement, il reste la technique du patronage à plat. J'ai ressorti le livre de Jacqueline Chiappetta, Je me souvenais d'y avoir vu la construction du patron du soutien-gorge pour jeune fille. Celui-ci commence au 70A. Il m'a fallu le réduire encore pour arriver à la toute petite taille de ma puce. 



Le traçage à plat en soit n'est pas très compliqué. Si l'on veut faire la taille standard du livre, il suffit de suivre les instructions à la lettre. Ce ne sont que des lignes géométriques. Il faut aussi apprendre à se servir d'un pistolet (de couture hein ;) ), mais à force d'en faire, son usage sera de plus en plus instinctif. Toutes ces lignes de construction ont une certaine logique, puisqu'elles correspondent à la forme du corps. Il ne faut pas le perdre de vue. Ca a l'air évident dit comme ça, mais parfois ça vaut le coup de s'en rappeler quand les lignes semblent nous mener nulle part. lol.





Une fois le dessin terminé, j'ai reproduit les contours sur une feuille de papier grâce à ma roulette à patron dentelée. Elle me vient de ma grand-mère, je trouve que c'est un très joli outil de couturière.







Puis j'ai tracé mes marges de couture. Elles ne sont pas les mêmes partout, selon les finitions choisies : largeur d'un élastique, couture entre deux pièces, ourlet, etc. Il ne me restait ensuite plus qu'à couper mes différentes pièces dans mes étoffes : un petit coton blanc non extensible pour les bonnets et un morceau de jersey épais pour le dos.



Les élastiques rose font très girly, mais il faut ce qu'il faut pour faire plaisir ! De l'élastique à picots pour le décolleté et les dessous de bras, et un joli biais élastiqué brillant pour le dessous de la patte, façon élastique rapporté.  
On dirait un soutien-gorge de poupée.


Et voilà le résultat ! Elle est absolument ravie !
(Et moi aussi, j'adore le rendu final !)


vendredi 10 juillet 2015

Mon stage de lingerie avec Louise Feuillère # jour 2 #

Retour sur ma seconde et dernière journée avec Louise Feuillère. J4en suis revenue complètement épuisée. 7 heures intenses, très techniques, qui m'ont demandé beaucoup de concentration. Mais franchement, ce n'est que du bonheur. En deux jours, je suis passée d'un petit dessin à un vrai soutien-gorge ! C'est ça la magie de la couture.



Mon premier soutien-gorge est donc terminé. Il est loin d'être parfait, mais il est suffisamment Le "faire et défaire, c'est toujours travailler" de ma grand-mère a montré toute sa vérité ! lol

L'objectif de cette seconde journée était donc de terminer mon soutien-gorge. Il me restait à monter les bonnet sur la patte, coudre les élastiques, et enfn poser l'attache et les bretelles. L'affaire d'une paire d'heures ? Oh que non. Après avoir posé les élastiques, et avant de poser les finitions, j'ai appris à faire les mises au point du modèle. C'est à dire apporter les modifications nécessaires pour qu'il soit parfaitement adapté à ma morphologie.



Sans oublier que nous étions parties d'un dessin. C'était donc en quelque sorte un modèle "test", et nous avons également modifié le patron, pour les prochaines fois.

Si je résume, en deux jours, j'ai fait du moulage, de la gradation (pour le mettre à ma taille), du patronnage, de la découpe, du montage, de la mise au point... et la gamme de montage de la culotte ! Ce n'était pas au programme en principe, mais comme il nous restait un peu de temps en fin de journée, Louise a tenu à nous montrer le montage de la culotte pour compléter notre formation. Autant dire qu'elle n'est pas avare en ce qui concerne la transmission de son savoir !


Louise Feuillère est vraiment un personnage singulier. Pas du tout blasée par son titre de MOF. Elle m'a proposé une formation vraiment haut de gamme. J'ai d'ailleurs surtout pris conscience de toute mon incompétence. Mais je sais aussi le travail qui me reste à faire pour progresser. Je vais donc travailler, m'entrainer, mettre en application ses conseils et après, je retournerai la voir, pour en apprendre encore.







Prochain achat pour moi : un mannequin de couture qui me permettra de faire du moulage. Beaucoup de réflexion à venir, vu les tarifs de certains mannequins... 
Et certainement un petit article ;) 






mardi 7 juillet 2015

Mon stage de lingerie avec Louise Feuillère # jour1 #

Depuis le temps que je l'attendais, hier avait lieu ma première journée de formation avec Louise Feuillère, MOF (Meilleur Ouvrier de France - 2007) de son état. Ca faisait longtemps que je lorgnais sur ses cours, et enfin, le grand jour est arrivé.


Louise Feuillère propose de nombreux modules de formation. Cela m'a demandé du temps pour choisir lequel je prendrai ! En effet, la formation a un coût, et je ne peux malheureusement pas tous les faire ! Mon choix s'est finalement orienté vers le module "Montage du soutien-gorge confection", suite à une conversation téléphonique avec Louise. Elle m'a vraiment bien conseillée, prenant en compte mes objectifs personnels et son expérience. 


Bref, me voilà donc un lundi matin, toute fraiche sortie de mon train devant sa boutique-atelier, au 102 rue des Dames, à Paris. La devanture, toute rouge ne se distingue pas tellement au milieu des autres boutiques de la rue. Pas de grandes enseignes, une petite rue commerçante sympathique et animée, à deux pas du boulevard Hausmann. 


Je rentre dans la boutique et surprise, je suis la seule stagiaire ! En effet, lors de ma réservation, plusieurs options étaient offertes : cours particulier, cours en binome  ou cours de groupe (3 à 5 personnes).  Evidemment, moins on est, plus c'est cher. J'avais ainsi opté pour deux journées de cours de groupe. Le hasard du calendrier a fait que je me suis retrouvée seule le matin, et nous n'étions que deux l'après-midi ! Les conditions étaient idéales pour une journée riche de découvertes. 


Avant de la rencontrer, j'avais un peu imaginé quel genre de personne pouvait être Louise Feuillère. Les mots que je rattachait à elle ? Mode, haut de gamme, grandes compétences (ben oui, MOF !), pédagogue (commentaires trouvés par-ci par-là sur le net) , impressionnante (héhé, je ne suis qu'une petite couturière amatrice moi !)... Bref, je m'attendais à une grande dame peut-être un peu hautaine, peut-être très exigente, mais tout de même sympathique vu mon contact téléphonique avec elle. 

Mais en vrai alors, me demandez-vous ? En vrai, c'est une petite dame vraiment sympa. Elle m'a tout de suite mise à l'aise, m'a fait visiter les lieux. 
Question compétences... Ouahou. Elle connait son sujet sur le bout des doigts. En même temps, en tant que MOF, on n'en attend pas moins. Mais elle a ce don je pense je mettre en lien tous ses savoir-faire pour atteindre l'excellence. 
Pédagogiquement, puisque c'est ce qui nous intéresse aujourd'hui, je l'ai trouvée plutôt bonne transmettrice. Elle montre, mais sait laisser la main pour que l'on puisse essayer aussi. En effet, ce n'est pas facile pour tout le monde à un moment de ne plus montrer, mais de laisser faire l'élève par lui-même, quitte à ce qu'il fasse des erreurs. Et ça, Louise Feuillère sait le faire.

Etant seule le matin, Louise Feuillère m'a proposé d'adapter le programme : nous gardions le montage de soutien-gorge pour l'après-midi, et elle me proposait de créer mon patron le matin. Tracé à plat ou moulage. Comme lors de mon choix de cours, j'avais hésité entre montage et moulage, sa proposition était juste parfaite !  

Moi qui n'avais jamais fait de moulage, ce fut une découverte totale ! J'ai ainsi passé la matinée à découvrir ces techniques qui vont révolutionner ma vision de la création textile. Si si, à ce point ! Le moulage, c'est beaucoup plus parlant que le tracé à plat. On se rend compte immédiatement du résultat, on modifie, on joue avec les formes, les courbes... C'est beaucoup plus intuitif que de travailler sur du papier avec une règle et un perroquet ! Malgré tout, je reste persuadée que la connaissance de ces deux techniques est indispensable à la connaissance du patronnage, l'une apportant à l'autre. 





Nous étions donc d'accord sur le programme de cette première journée. Je m'attendais donc, tout de suite, à commencer à poser de la toile sur le mannequin.... Lol. Petite bleue que j'étais ! "Vous allez commencer par faire un dessin". Oui, mais moi, je suis une vraie quiche en dessin ! Elle m'a prise de court ! Mais bien sûr, c'est évident. Avant de faire le moulage, il faut une idée. Passée le premier petit moment de panique, je me suis mise au boulot. Heureusement, tout autour de moi, il y avait les créations de Louise Feuillère... J'ai pris un peu de ce que j'aimais dans chaque, et j'ai fini, de coup de crayon en coup de gomme, en passant par mille petits conseils avisés donnés par mon professeur, par aboutir à un petit dessin sans prétention mais qui nous a permis de partir sur la base d'un projet concret. 





Le reste de la matinée, j'ai donc pu découvrir la magie du moulage. Après trois heures de travail ininterrompu, j'avais en main le patron de mon premier soutien-gorge, adapté à mes mensurations (tant qu'à faire !). 

Puis la seconde stagiaire est arrivée. Modéliste de profession, elle venait avec des soutien-gorges qu'elle avait cousus elle-même avec des patrons achetés sur le net. Mais les modèles n'étaient pas parfaits, et elle venait pour prendre conseil pour les améliorer et les mettre à sa taille. C'est là je pense l'énorme intérêt des cours collectifs : la richesse des échanges qu'ils apportent ! 
Chacune avec notre projet, elle la modification de ce qu'elle avait déjà cousu, moi avec mon soutien-gorge à monter, Louise Feuillère nous a montré les gestes, pédagogue, patiente. J'ai découvert que l'épinglage est un art. Hé oui, je ne m'attendais pas à recevoir un cours d'épinglage, mais il est oh combien important, surtout lorsque l'on assemble de petites pièces de lingerie ! "Il faut mettre de l'intention dans son geste". 


L'après-midi a duré 5 heures. 5 heures de concentration et de minutie (Louise Feuillère est trèèèès minutieuse) pour obtenir le résultat parfait, qui ont passé à la vitesse de la lumière ! 
Dans l'après-midi, j'ai commencé à avoir un peu faim. J'ai regardé l'heure : effectivement, il était déjà 18h, l'heure de tout remballer pour attrapper mon train et rentrer chez moi ! 



Dans le train, pour ne pas en oublier un miette, j'ai soigneusement noté tout ce dont je me souvenais : les techniques, les conseils, la gamme de montage, mes impressions... Pour ne rien oublier de cette très riche première journée. 








Voilà voilà pour le compte rendu de cette première journée. Mes impressions globales ? Je suis ravie. Je n'attends plus qu'une chose, c'est de faire ma seconde journée, qui va arriver rapidement. Et évidemment, je ne manquerai pas de vous la raconter à nouveau, ici. 





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