dimanche 21 février 2016

Fabriquer son mannequin lingerie {3} : le bas

Le travail sur mon mannequin a fait un bond cette semaine ! On sent que j'étais en vacances !

Après le patronage du buste, je suis donc passée à celui du bas. Même technique : j'ai tout d'abord tracé le patron à plat, en utilisant cette fois-ci le tome 2 des livres de Teresa Gilewska.





Après une prise de mesures précise de mon mannequin Aemilia, j'ai tracé le patron en suivant point après point les explications du livre


J'ai ensuite reporté ce patron sur ma toile.Après quelques déboires sur le montage des devant/dos des jambes (arf, je me suis un peu emmêlé les pinceaux !), j'ai enfin pu enfiler son short à Aemilia !


Je n'avais pas voulu faire les pinces sur le traçage à plat, mais plutôt les placer lors du moulage sur le mannequin, pour les faire correspondre exactement aux pinces du buste. Finalement, le bas n'aura que deux pinces : une sur chaque côté !
Une fois ma première toile retouchée pour s'adapter au plus près de la morphologie d'Aemilia, j'ai reporté les modificaitons sur le patron.... Et j'ai recommencé : re-toile pour vérifier que tout s'ajustait bien ! Le haut et le bas s'ajustent parfaitement. Ouf ! Quelques pinces à modifier pour éviter l'effet ondulé que l'on voit sur la photo, et on  y sera !

Il faut maintenant que je me remette au buste, pour finir les débuts de manche et le cou. Ca avance !


Ce travail d'habillage de mon mannequin plastique à 11€ est quand même un sacré boulot ! Mais je dois avouer que le travail de patronage me plait beaucoup. C'est très formateur !




lundi 15 février 2016

Fabriquer son mannequin lingerie {2} : le patronage du buste

Le patronage se fera en deux étapes :
- Le patronage du buste
- Le patronage du pantalon

Oui, je dois habiller Aemilia du cou jusqu'aux cuisses. Cela correspond donc à deux patronages distincts. Je n'aurai ensuite plus qu'à les assembler au niveau de la taille.

J'ai suivi à la lettre les indications de Teresa Gilewska, dans le Volume 1 du modélisme de mode.

1) Construction du patron de base du buste. Il s'agit là uniquement de suivre à la lettre ses indications en les adaptant aux mesures du mannequin. C'est de la géométrie, ça ne fait pas de mal de se replonger un peu dedans... Bissectrice, utlisation d'un rapporteur n'ont plus de secret pour moi !

2) Construction des pinces sur le patron de base. Oui, pour ne pas avoir un effet "sac" sur mon mannequin, il faut des pinces, beaucoup de pinces, pour que le tissu s'adapte parfaitement aux formes d'Aemilia.
Entre les pinces de base et les pinces de la taille, il y a 9 pinces à dessiner. Vraiment intéressant pour mieux comprendre la fabrication des vêtements. J'aime la concentration que ça demande pour dessiner un patron. Je crois qu'on n'est pas loin de la méditation. Toute l'attention est portée sur les lignes, le respect strict des consignes.



3) Voilà, mon patron de base terminé. Je le découpe, puis le reporte sur ma toile à l'aide d'une roulette crantée. Pour m'aider à replacer tous les traits, j'ai utilisé du papier carbone, de haque côté de mon tissu. Ainsi, en traçant la moitié de mon patron, les lignes étaient reproduites sur les deux moitiés.



Le tissu est pris en sandwich entre le papier carbone foncé en dessous et le papier carbone rouge au dessus.

4) Etape du découpage de la toile. J'ai découpé grossièrement autour des lignes tracées précédemment. J'ai ensuite commencé par coudre toutes les pinces. J'ai pris le temps de bien les repasser. Puis assemblage des épaules  et d'un des côtés.


Mon patron de base est terminé. Mais c'est un mannequin lingerie dont j'ai besoin... Le fait que le tissu soit "tout droit" entre les deux seins et de l'emmanchure au saillant ne convient pas. Il va donc falloir que je rajoute des pinces. Retour donc sur mon patron papier pour apporter ces modifications essentielles. 

Pour cela, je vais juste découper mon patron pour ajuser mes nouvelles pinces. 

J'ai découpé tout le milieu devant et j'ai repris mes pinces entre les seins. Elles s'appellent les pinces bustier, ou pli Dior. J'ai reporté les modifications apportées sur mon patron papier, et j'ai redécoupé dans du tissu, avec une petite marge de couture sur le milieu devant. 


J'ai ensuite recousu le milieu sur la ligne du milieu devant. Je n'ai pas cousu l'un des côtés pour pouvoir enfiler le bustier sur mon mannequin. Au final, ce sera une couture à la main, pour que l'ajustement soit parfait. 
Il me restera les débuts de manches et le cou à recouvrir. Mais là, maintenant, j'ai envie de changer de partie. Je verrai ces finitions après. 

Hop, je me lance maintenant dans le patronage du bas !





dimanche 1 novembre 2015

Fabriquer son mannequin lingerie { 1 }

Je me suis enfin lancée dans mon entreprise d'habillage de mon mannequin. Avec la rentrée, la reprise des activités des uns et des autres, la maison et ma petite tribu... J'ai presque honte d'avouer que je n'ai quasiment pas cousu ! Malgré tout, je n'ai pas oublié mon mannequin. J'y ai même souvnt pensé. D'ailleurs, comme je vais passer pas mal de temps avec lui, j'ai même décidé de la baptiser. Elle s'appelle dorénavant Aemilia !


La recouvrir de façon parfaitement ajustée ne va pas être une mince affaire. Je vais procéder en plusieurs étapes.

1) Le patronnage

J'ai choisi de patroner à plat. Je ne suis pas encore suffisamment à l'air avec le moulage pour tenter cette technique. Le résultat ne serait je pense pas assez soigné. Mon investissement dans les livres de Teresa Gilewska va, encore une fois, m'être vraiment utile.

2) La toile


Tnt qu'à vouloir faire un travail de qualité... Avant d'utiliser mon joli coupon de lin, je vais d'abord réaliser une toile pour effectuer les ajustements sur mon mannequin. Je n'achète jamais de "toile". J'utilise pour ça des draps de l'immense stock récupéré dans les armoires de ma grand-mère.

3) Le montage en lin



Une fois ma toile bien ajustée, je n'aurai "plus qu'à" la reproduire sur mon lin. Difficulté à anticiper : je vais devoir faire les dernières coutures directement sur le mannequin. Je crains que ce soit une étape un peu difficile du point de vue des finitions.


4) Les finitions

Il faut que j'anticipe, lors de la conception de mon patron, la façon dont je vais fermer mon tissu au niveau du cou, des bras et des cuisses.

De plus, comme Aemilia est faite tout en plastique et qu'elle est creuse, cela la rend peu stable. J'ai dans l'idée d'ajouter deux disques d'un matériau lourd, sous ses cuisses, pour l'alourdir.


5) La pose des bolducs

Dernière étape pour faire d'Aemilia un véritable mannequin de moulage : l'habiller de bolducs !

Il ne me reste plus qu'à me mettre au boulot !



Liens vers la suite : 

 Fabriquer son mannequin lingerie {2} : le patronage du buste 

Fabriquer son mannequin lingerie { 3 } : le patronage du bas  

Le montage en lin (à venir)

Les finitions (à venir)

La pose des bolducs (à venir)



samedi 29 août 2015

Acheter un mannequin lingerie (ou pas)





Mon intérêt pour le moulage n'a pas faibli. Evidemment. Mais pour mouler, il faut un mannequin. J'ai un mannequin à la maison. Il s'appelle Blanchonnet.
Il ressemble à ça.















Le problème du mannequin réglable, c'est justement le "réglable". Le mannequin n'a pas une belle surface bien régulière comme celle d'un vrai corps. Tous ces "trous" seraient fort gênants pour faire du moulage, technique où l'on utilise de nombreuses épingles...















Ma première idée a été de le recouvrir avec un tee-shirt ajusté en jersey. De cette façon, je recouvrais les "trous". L'idée n'était pas mauvaise mais avait ses écueils : la poitrine d'un mannequin réglable est trop "plate" pour être moulée, sous le tee-shirt, les trous empêchaient tout de même de piquer une épingle avec précision et maintien. Et enfin... impossible de poser des bolducs précisemment sur un tee-shirt en jersey. 















Impossible donc d'utiliser mon pauvre Blanchonnet. Il me fallait trouver une autre piste. La seule option possible, mais que je voulais éviter : l'achat d'un mannequin. Tant qu'à faire un achat, je voulais un mannequin qui me permette de mouler et le soutien-gorge, et le slip.






Le top du top, c'est le mannequin lingerie de chez Stockman, le B428. Mais pour s'offrir le top du top, il faut s'alléger de la modique somme de 530€ ! 
Alors oui, il semblerait que ce soit de la super qualité, mais quand même. Je n'allais tout de même pas débourser le prix d'une machine à coudre pour un mannequin !












Autre mannequin beaucoup plus abordable cette fois-ci, celui de chez Rouxel. Environ 192 €. Recouvert de coton et avec ses bras en bois, je le trouve plutôt joli, et correspondant bien à ce que je recherche. Je trouve que c'est un très bon compromis pour débuter. Il est vendu pour une taille de poitrine de 87 cm. Le produit me semble intéressant. Mais pour le coup, là encore, même si le prix est plus bas, il était encore un peu trop élevé pour mon budget disponible (non mais oh, tu n'en veux pas un gratuitement non plus ???)






Alors j'ai continué à me creuser la tête. A fouiller sur le net. Trouver un mannequin qui permette de mouler le soutien-gorge ET le slip ressemble à la quête du Graal...
j'ai fini par trouver ça : 

Oui, un mannequin en plastique de vitrine. Tout simple. Tout bête. Et dans lequel je ne planterai jamais une épingle. 
J'avais un chèque-cadeau à dépenser sur Amazon, et je me suis dit que j'allais relever un petit défi : je vais recouvrir ce mannequin avec une toile de lin que j'ai depuis longtemps dans mon armoire à tissus. 

J'ai ressorti mon livre de Teresa Gilewska, La coupe à plat - Les bases. Je vais tracer la base du buste et du pantalon aux mesures exactes de mon mannequin, et coudre les pièces ainsi obtenues directement sur mon mannequin. J'aurai également pu le faire par la technique du moulage, mais je me sens plus à l'aise avec la coupe à plat pour le moment. 




A bientôt pour la suite ! 

lundi 20 juillet 2015

Premier soutien-gorge... pour jeune fille !

Bien sûr, je ne pouvais pas y couper... Ma grande fille m'a demandé de lui coudre son premier soutien-gorge ! Finies les petites brassières, elle veut de vrais soutien-gorge comme les grandes ! 

Pas de moulage possible cette fois-ci : je n'ai pas de mannequin adapté à sa taille. Heureusement, il reste la technique du patronage à plat. J'ai ressorti le livre de Jacqueline Chiappetta, Je me souvenais d'y avoir vu la construction du patron du soutien-gorge pour jeune fille. Celui-ci commence au 70A. Il m'a fallu le réduire encore pour arriver à la toute petite taille de ma puce. 



Le traçage à plat en soit n'est pas très compliqué. Si l'on veut faire la taille standard du livre, il suffit de suivre les instructions à la lettre. Ce ne sont que des lignes géométriques. Il faut aussi apprendre à se servir d'un pistolet (de couture hein ;) ), mais à force d'en faire, son usage sera de plus en plus instinctif. Toutes ces lignes de construction ont une certaine logique, puisqu'elles correspondent à la forme du corps. Il ne faut pas le perdre de vue. Ca a l'air évident dit comme ça, mais parfois ça vaut le coup de s'en rappeler quand les lignes semblent nous mener nulle part. lol.





Une fois le dessin terminé, j'ai reproduit les contours sur une feuille de papier grâce à ma roulette à patron dentelée. Elle me vient de ma grand-mère, je trouve que c'est un très joli outil de couturière.







Puis j'ai tracé mes marges de couture. Elles ne sont pas les mêmes partout, selon les finitions choisies : largeur d'un élastique, couture entre deux pièces, ourlet, etc. Il ne me restait ensuite plus qu'à couper mes différentes pièces dans mes étoffes : un petit coton blanc non extensible pour les bonnets et un morceau de jersey épais pour le dos.



Les élastiques rose font très girly, mais il faut ce qu'il faut pour faire plaisir ! De l'élastique à picots pour le décolleté et les dessous de bras, et un joli biais élastiqué brillant pour le dessous de la patte, façon élastique rapporté.  
On dirait un soutien-gorge de poupée.


Et voilà le résultat ! Elle est absolument ravie !
(Et moi aussi, j'adore le rendu final !)